mardi 18 février 2014

Vin, politique et pouvoir d'achat

Ce week-end j'ai cheminé à pied dans Marseille et cela fût l'occasion de traverser différents quartiers et en particulier le 8ième arrondissement. A Marseille, rare sont les quartiers n'étant pas bien marqués politiquement. Mais certains en sont presque caricaturaux. Par exemple autour de la rue Paradis du côté du Prado (dans le 8ième donc), dans ce quartier bourgeois, jamais un politique de gauche n'a gagné ni ne gagnera une élection.
Lors de cette promenade, je me suis amusé à rentrer chez tous les cavistes que j'ai croisés. Pourquoi est-il quasiment impossible de trouver un vin d'artisan vigneron, engagé dans une démarche bio ou naturelle autour de la rue Paradis? On peut y acheter sans problème des bouteilles de négociants chères issues de terroirs prestigieux vendues bien trop jeunes pour être bonnes. Mais comment fait-on si on veut une belle bouteille pas hors de prix pour tout de suite? Les gens qui en ont les moyens refusent-ils de payer moins cher des vins meilleurs? Sont-ils prisonniers de leur pouvoir d'achat? Evitent-ils consciemment de faire travailler un vigneron artisan. Préfèrent-ils donner leur argent à des nantis du vin? Est-ce une forme de solidarité?
Je pense surtout que les cavistes ont tout intérêt à vendre des produits chers à des gens qui en ont les moyens. Pourquoi tenter de faire évoluer les choses alors que le commerce marche bien? Si le client est convaincu de boire ce qu'il y a de meilleur parce que c'est marqué sur l'étiquette, pourquoi l'éduquer à autre chose? Pourtant il arrivera bien un moment où même les gens des beaux quartier se rendrons compte, à l'occasion d'un voyage à New-York par exemple, que ce qu'ils boivent n'est tout simplement pas très bon...

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