mardi 8 octobre 2013

J'ai ouvert une bouteille d'Hermitage de Chave

Dans mon message précédent j'ai utilisé l'expression "coûte que coûte". Mais vous ne pouviez imaginer à quel point cela était vrai. Car avant de choisir ce magnifique Chaillots 2004 d'Allemand, j'avais ouvert dans le même millésime un Hermitage rouge de Chave... Et oui, j'ai ouvert une bouteille que chaque amateur aimerait avoir dans sa cave, et je ne l'ai pas bue! Pourtant il n'y avait pas de problème de bouchon ou de déviance; non, il n'y avait juste pas assez de plaisir.
Mais pourquoi donc ai-je ouvert cette bouteille? Je me suis laissé influencer par de bons retours sur le net. Quelle grossière erreur, je m'en mords encore les doigts. A l'ouverture le nez est franchement dominé par des notes peu élégantes de café au lait liées à l'élevage en fûts. La bouche se montre riche, très sudiste, la finale est dominée par une amertume que j'associe également à l'élevage. Bref c'est l'horreur totale, le vin largement trop jeune, pas du tout en place. Même après 2h de carafe il était à l'opposé de ce que je souhaitais à ce moment là et à l'idée que je me fais de ce mythe.
J'ai eu la chance de boire quelques millésimes à maturité de l'Hermitage vu pas Chave, dont celui de mon année de naissance, hé hé hé :-)). Ce fut toujours grand, très complexe mais surtout sans jamais la moindre lourdeur. Je suis surpris par ce 2004 (le vin s'est tout de même un peu amélioré sur deux jours). J'ai eu l'occasion de déguster au domaine les différents vins 2006 avant assemblage puis un vin jeune assemblé (2003). De cet extraordinaire moment je n'ai aucun souvenir de vin boisé. Le 2004 est-il particulier? Était-ce vraiment le mauvais moment? En tout cas le Cornas derrière est apparu étincelant de naturel et de fraîcheur...

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