samedi 12 janvier 2013

Ma première Amoureuses... m'a trompé

Hier soir j'avais quelque chose à fêter. Un truc qui m'a apporté une belle satisfaction. J'avais donc envie de marquer le coup, sans faire le petit bras, en ouvrant une bouteille sérieuse. Je vais chez le boucher, il y avait des poulets de Bresse; je pense à Bourgogne rouge... Puis me vient l'idée d'ouvrir ma bouteille d'Amoureuses 2006 de Groffier (le premier cru de Chambolle-Musigny). Ce premier cru, dans l'imaginaire de l'amateur, représente la quintessence de ce qu'un grand bourgogne peut offrir dans le domaine de la finesse. Le domaine Robert Groffier par ailleurs est un domaine mythique qui offre des vins ultra séducteurs bons à tout âge. Bref j'arrive tout excité à la maison, je trouve rapidement la bouteille dans la cave puis je la débouche. La robe est dense, très jeune. Le nez est rapidement séducteur pour aller vers des notes de cerises, de fleurs et de ronces qui signent indiscutablement le grand vin. La bouche offre un bon volume, la matière est puissante mais pas envahissante avec des tannins poudreux très élégants. Malheureusement le milieu de bouche manque de gourmandise mais surtout la finale est marquée par des notes toastées qu'il est facile d'attribuer à l'élevage sous bois. Avec l'augmentation de la température le vin chauffe un peu en finale (défaut assez récurrent pour les vins de ce domaine). À table c'est plaisant mais sans plus; le nez en revanche reste juste grandiose.
Vu le nez, on ne peut pas penser que le vin soit fermé. En revanche il est trop jeune; le bois n'est pas encore intégré. Le problème est qu'une fois que cela sera fait, il n'est pas impossible que le fruit se soit fané (comme un Clos St. Jacques 2001 de Rousseau bu il y a quelques mois).
Bref, j'en reviens à mon post précédent; Sachant qu'avec le prix de cette bouteille je peux m'offrir un carton de 12 de Chamonard, je ne suis pas prêt de m'arrêter de boire du Morgon...

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