Premier repas en famille; le premier de ce marathon qu'est cette
période de fête! Comme ce sont les fêtes, il est de tradition de commencer le
repas avec des bulles. Pas de champagne, comme très généralement, mais plutôt un
Vouvray: le 2007 du domaine Huet. La bulle est fine, la sensation en bouche est
délicate et gourmande tout en étant bien fraiche, encore un peu jeune sur les
fruits blancs. Pour le foie gras j'avais choisi un de mes classiques: le Quintaine
2004 des Thévenet. La robe est dorée, le nez complexe sur des notes fumées de
fruits exotiques caramélisés, d'amandes grillées... La bouche apparaît sobre
comparé au nez: plus dans la longueur, bien sèche, salivante! Accord excellent
avec le foie gras mi-cuit! Avec les crevettes cuitent au court-bouillon et
simplement accompagnées d'une mayonnaise je sers un Chablis 2005 de Vincent
Dauvissat. Le nez est très chablisien sur des notes marines et minérales. La
bouche est assez large, ronde mais finie finement. Seules, avec un peu
d'aération, des notes torréfiées viendront légèrement me déranger. Finalement,
le seul rouge du repas sera servi avec des filets de cerfs, crème au topinambours
et une réduction de vin rouge au cacao légèrement miellé (la sauce n'apparaît
pas sucrée, mais le miel équilibre l'amertume du cacao). Je sers un Chambertin
2002 de Rossignol-Trapet. Le nez nous conduit directement en Bourgogne. Dans un
premier temps très floral (lilas, violette) vient ensuite la cerise et une
pointe végétale rafraichissante. La bouche est belle, assez gourmande, longue,
construite autour d'une structure
tannique ferme mais pas dure sans le moindre boisé. Le vin est très bon et un
digne représentant de son pédigrée (pourtant très haut). Néanmoins, lorsque
l'on connaît le prix de la bouteille, peut-être est-on en droit d'attendre
encore plus... plus de complexité, plus de magie...
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