Un ami en me parlant de Thomas Pico, nouveau vigneron bio à
la mode à Chablis, me disait qu'à son avis il serait sans doute bientôt difficile
de lui acheter du vin. Ce ne serait pas le premier; en effet essayez d'acheter
directement au domaine des vins de Ganevat (Jura), Métras (Beaujolais), Barral
(Languedoc)... Et qu'on en commun tous ces vignerons? Une immense passion pour
ce qu'ils fond et une envie de tirer le maximum de ce qu'ils ont.
En cette semaine de salon de l'agriculture, nous avons eu
l'occasion d'entendre nos politiques donner leurs points de vue sur ce sujet.
J'ai en particulier entendu le président dire que l'agriculture en France
n'était pas seulement une question de terroir et de folklore, mais était
surtout une industrie dont l'influence sur la balance commerciale française
était positive.
Il est tout de même extraordinaire qu'il soit impossible en
France que les gouvernants reconnaissent qu'une des plus grande richesse de la
France est son terroir et en particulier son savoir faire dans la qualité.
Pourquoi faudrait-il subventionner la malbouffe alors que les agriculteurs qui
travaillent avec passion dans le respect de la tradition doivent refuser des
clients. Au même titre que ce que l'on préconise pour l'industrie, le salut de
notre agriculture ne serait-il pas dans la grande qualité? En association avec
des artisans de qualité, cela pourrait faire très mal!!
Mais pour cela une volonté politique au niveau national me
semble indispensable.
Sinon j'ai dégusté un Chablis 2009 de Pico: bien qu'un peu
fermé arômatiquement, la bouche est puissant et très tendue avec une longue
finale.
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